On peut ainsi citer trois évolutions qui méritent d'entrer pleinement dans la catégorie des ruptures.
La maîtrise du feu (cf hominides.com)
Cet élément naturel a permis à l'homme, en le confinant, de se nourrir différemment, de développer une nouvelle sociabilité autour du foyer, de favoriser sa créativité culturelle et artistique en peignant en sécurité dans des grottes sombres qu'ils ont pu éclairer, de voyager loin plus sûrement (en partant plusieurs jours et nuits surtout), ou de se fixer d'avantage dans des endroits moins reculés, protégé plus efficacement par le feu, pour devenir ce que nous sommes à présent.
L'invention de l'imprimerie (cf INPG.com)
La révolution technique qu'est la typographie a permis aux manuscrits de devenir des livres. Leur production a pu ainsi être multipliée ainsi que leur diffusion par conséquence. La connaissance est sortie des monastères et s'est vulgarisée. La communication entre les peuples s'est accélérée, l'intelligence s'est propagée, le commerce et les contrats, écrits, les codes, ont suivi.
La diffusion de l'internet.
En sortant des laboratoires militaires, en s'appuyant sur des réseaux de plus en plus puissants et des outils de plus en plus conviviaux, cet élément artificiel a conquis le Monde en quelques années. Apport indéniable, massif, socialement, culturellement, techniquement, économiquement, malgré des dérives propres à tous les excès ou détournements d'usage de tout outil.
Dans les 3 cas, il s'agit de ruptures liées à des modes nouveaux de communications.
Concernant internet toutefois, ce qui est notable et atypique, c'est la fulgurance de la diffusion et de l'appropriation de l'outil par tous les agents.
Quelles conséquences cela implique-t-il pour notre approche de la « durabilité » ?
D'abord tout de même dans le registre environnemental, des tonnes d'équivalent CO2 économisées :
La multiplication exponentielle de l'échange d'information, ce qui est LA VALEUR AJOUTEE PRINCIPALE de l'internet, le postulat de base, ne se fait cette fois nullement en multipliant les émissions de CO2 dues à l'énergie consommée en des déplacements devenus inutiles. Et là c'est un gain certain malgré la diffusion de chaleur massive générée par les serveurs, climatiseurs, ordinateurs et autres câbles électriques...
Ensuite dans les registres économiques et sociaux du développement durable, une diffusion massive restant simple, économique et (relativement) égalitaire :
On retrouve là le principe même de toute rupture, de tout progrès, de tout développement, durable qui plus est : à savoir la diffusion de masse, par capillarité, mais extrêmement rapide et exponentielle avec internet par rapport aux révolutions du passé, ce qui en fait une spécificité unique dans l'Histoire de l'Evolution de l'Humanité. Et ce n'est que le début…
Alors pour vous, internet, ce n'est simplement qu'un nouvel outil techno, certes génial, ou bien une véritable révolution fondamentale ?
1 commentaire
le 9 février 2015 01:28:07
Pour pouvoir maîtriser le feu, il fallait sans doute d'abord bien comprendre la pierre qui permettait de tuer le gibier de façon plus sure qu'avec une massue de bois. Et c'est surement en faisant éclater les pierres que certains plus futés ont pu comprendre que certaines pierres permettaient d'allumer du feu.
Je pense tout à fait le contraire. En effet comment imaginer qu'Internet puisse favoriser les échanges d'informations sans que celles ci ne soient pas suivi de déplacements multiples ? Alors que si Internet n'existait pas nous n'aurions pas ces infos et donc moins de nécessité de déplacements.