Historiquement en Immobilier, le développement durable est une notion principalement technique. Tous les acteurs de la filière immobilière appliquent donc scrupuleusement les règlements et les normes, notamment énergétiques et c’est le cas évidemment des partenaires de METROPOLAM.
Pour autant, dans une approche plus globale de l’immobilier, tous les aspects du développement durable doivent pouvoir être considérés : l’environnemental, qui ne se cantonne pas uniquement aux rejets de gaz à effet de serre, mais aussi l’économique et le social afin de développer l’esprit du « mieux vivre ensemble ».
Que pouvons-nous donc développer encore plus aujourd’hui afin d’approcher cet objectif d’un développement durable, plus « soutenable » ?
L’environnemental est une évidence
D'abord, l'environnemental, l'énergétique, est une évidence dans la démarche de réduction globale de GES (gaz à effets de serre). Aujourd’hui les calculs de DJU, de facteurs et coefficients thermiques, climatiques, architecturaux, de normes, conduisent à dépenser moins d’énergie.
Cependant, on peut aller plus loin en réduisant les besoins et la consommation à la source en évitant certaines pratiques en matière d’urbanisme et de construction :
Illustration de la démarche BIMBY (source : ANR)
- Eviter la consommation de surfaces agricoles ou vierges pour développer de l'habitat, notamment individuel.
- Réduire l’utilisation de véhicules individuels en fixant plutôt les populations, en zones rurales autour de bourgs, en zones urbaines afin de faire venir de nouveaux habitants sur des zones anciennes réhabilitées ou redensifiées selon la démarche BIMBY par exemple, « Build In My BackYard ».
- Limiter la consommation d'énergie « grise » liée aux méthodes de construction, aux transports des matériaux, à la qualité des chantiers, (eau, déchets), etc.
L'économique est une obligation
Dans un contexte de plus en plus tendu financièrement, les professionnels de l’immobilier et les investisseurs sont amenés à développer des projets de plus en plus contraints économiquement qui doivent pousser à reconsidérer l’acte de construire :
- Faire simple et valoriser la créativité et l'intelligence dans la conception et l'utilisation de tout actif immobilier.
- Privilégier des solutions immobilières qui font la part belle aux transports en commun et aux modes doux de déplacements.
- S'intéresser à des produits ou des projets qui utilisent intelligemment et raisonnablement le levier fiscal comme simple support à l'investissement immobilier.
Le social, un challenge
Maillon tout aussi important du développement durable dans l'immobilier, le social ou le sociétal plutôt implique à développer cette notion du « vivre ensemble ». Mixer les populations, les générations, les activités, peut être une clé du système que ce soit au travail, à la maison, en ville, en zone rurale :
- Construire des maisons individuelles en accession pour des jeunes ménages près de résidences pour seniors.
- Favoriser la cohésion sociale ou générationnelle en développant des solutions de logements communicants.
- Remplacer des commerces vacants de pieds d’immeubles par des activités qui peuvent être liées à la vie de l’immeuble : foyer, activités associatives, crèche de quartier etc.
Les trois aspects du développement durable immobilier sont ainsi étroitement imbriqués et des projets sont naturellement engagés aujourd‘hui en ce sens , notamment chez les partenaires de METROPOLAM.
Prenons l’exemple du développement des transports individuels favorisés par l’étalement urbain : au niveau environnemental cela favorise le rejet de gaz à effet de serre avec le coût économique que cela représente pour les utilisateurs ainsi que les conséquences sociales, l'allongement du temps de transport et stress induit.
Il n’y a donc pas de hiérarchie à établir, tous les registres contribuent à l’atteinte de l’objectif d’un développement durable, plus « soutenable ».
3 commentaires
le 25 février 2014 17:06:10
Marc très bonne approche de ce que devrait être l'immobilier durable avec en complément pour les pieds d'immeubles tout simplement du stationnement qui coûterait déjà bien moins cher que les niveaux de sous sols imposés et qui avec des façades bien traitées seraient bien plus agréables que des locaux vacants.
Et laissons tomber une bonne fois pour toutes les leviers fiscaux qui changent trop souvent et ne rendent pas meilleur un investissement qui ne correspond pas aux critères basiques d'un investissement qui n'a du sens que par ses qualités intrinsèques.
le 26 février 2014 00:11:43
Oui, effectivement, la question des pieds d'immeubles, notamment dans les centre-villes anciens, sera d'ailleurs une des prochaines discussion de ce blog.
D'autres réactions ?
le 2 juin 2014 11:51:10
"Favoriser la cohésion sociale ou générationnelle en développant des solutions de logements communicants."
= tient ! ça me parle ce truc là.. et ça m'intéresse ! Je dis oui à des logements Durables, mais effectivement Durable n'est pas qu'écologique, Durable est aussi social, et ce social passe par une facilitation des échanges locaux. Je n'en oublie pas pour autant que Durable est également économique, c'est pourquoi il nous faut trouver des solutions viables et peu couteuses car oui, le marché est en crise. Quand on parle de lien social, on se doit de penser local, et si on pense local, l'immobilier à un rôle à jouer.